Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FILLES DE THOT
16 février 2014

Blog Filles de Thot (1) A.P

BLOG  Filles de  Thot (1)

                                                       Qu'est-ce que « Les Filles de Thot »?

 

Les « Filles de Thot » de Vichy est formé par un groupe de femmes très passionnées par tout ce qui concerne l'égyptologie : elles suivent assidûment des cours d'égyptien ancien comprenant la traduction et la translittération de hiéroglyphes, visitent des musées et assistent à toutes conférences ayant trait à la civilisation de l'Egypte ancienne.

Une réunion hebdomadaire, en plus des cours, leur permet de confronter leurs connaissances, leurs lectures et de se sentir unies dans un même but.

Elles souhaiteraient avoir des relations amicales avec d'autres groupes, en France comme à l'étranger.

                                             A  propos de la journée de Nîmes...

 

Parmi les cinq conférences données à Nîmes le 18 janvier 2014 lors d'une journée intitulée « La Parenthèse amarnienne », il en est une sur laquelle j'aimerais revenir: LES Lettres d'Amarna[1], conduite par Remo Mugnaioni, Docteur en linguistique et Maître de conférences à l'Université d'Aix-Marseille.

 

      En voici les principales lignes :

 

La correspondance de Pharaon échangée avec les souverains du Proche-Orient de l'époque (Babylone/Assyrie/Mitanni/ Hatti et les vassaux de l'Egypte), trouvée fortuitement à Tell-Amarna par une paysanne,  se compose d'un ensemble de tablettes d'argile, écrites en cunéiforme.

Actuellement, 382 sont dispersées entre Berlin (200 environ), Londres( 94) Paris (7) et autres villes.

 

Dès le début de son règne, Aménophis IV, alias Akhenaton, se trouve placé devant l'héritage politique de son père, Aménophis III. Il lui faut  maintenir la paix dans la région par une politique d'alliances et d'amitié pratiquée principalement par le Mitanni et le Hatti[2].

 

Chaque lettre commence par des salutations et des vœux de fraternité exagérés . Puis viennent  les échanges diplomatiques, politiques,  les alliances et les demandes en mariage avec la fille ou la sœur du souverain hittite, babylonien ou mitannien avec, en contre partie, non seulement la paix ou l'amitié mais surtout des donations en matières premières nobles (or, lapis-lazulli, cuivre …) de la part de l'Egypte.

Cette correspondance mentionne également des échanges commerciaux avec les princes des cités-Etats qui se prosternent et expriment leur éternelle servilité .

 

Mais quelle était la langue employée ?

Si les Lettres d'Amarna étaient écrites en cunéiforme, elles étaient rédigées en un savant mélange d'akkadien-hybride (formé de babylonien, d'assyrien, d'hourrite, selon l'origine de « l'expéditeur» et d'importants éléments cananéens  adaptés à la langue dominante. Il fallait plutôt se reporter au signifié cananéen, langue vernaculaire diplomatique de l'époque, dans sa morphologie, son lexique et sa syntaxe.

 

C'est par le biais de cette correspondance que nous avons une vision détaillée de la scène  diplomatique et des jeux politiques complexes dans cette région proche-orientale au XIVe siècle  avant notre ère.   

A. P . 



[1]Lettres d'Amana : archives de la diplomatie internationale égyptienne sous les règnes d'Aménophis III (1382-1344) et d'Akhénaton (1344-1328).  XVIIIe dynastie.

[2]Roi du Mitanni : Toushratta          Roi hittite : Soupilouliouma, le Hatti.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité