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Le blog aussi prend des vacances !

Je vous souhaite à toutes et à tous de merveilleuses vacances ! A bientôt !

Patsurikia, Fille de Thot !

Harry Burton et Howard Carter (à droite) sur le perron du Winter Palace

Par Celeste Albo

Harry Burton : "LE" photographe de Toutankhamon

On lui doit les plus beaux clichés de l'égyptologie. Il est "LE" photographe officiel de Toutankhamon ! Mais là, je devance l'histoire…
Harry Burton naît à Stamford (Angleterre) le 13 septembre 1879. Le père est ébéniste, la fratrie nombreuse ; il est le 5e enfant d'une famille de 11. Robert Cust, un gentleman amateur de la renaissance italienne, se charge de son éducation. Burton devient ensuite son secrétaire particulier. C'est lors d'un voyage à Florence que Burton "développe" ses talents pour la photographie. C'est visiblement là aussi qu'il rencontre le mécène américain - égyptologue - Theodore Monroe Davis qui a une concession dans la Vallée des Rois. C'est probablement à ce moment-là qu'il lui propose de le rejoindre à Louxor.

Il y devient son photographe en 1910, puis, à la mort d'Ernest Harold Jones, l'année suivante, son directeur de fouilles. Il habite dans la maison de la Vallée de l'Ouest, qu'il transforme en un lieu de séjour plutôt agréable. "Il commandait ses costumes chez les plus grands tailleurs britanniques" et "se faisait livrer des provisions venues d'Europe" !

Il travaille dans la KV 3 (fils de Ramsès III), puis dans la KV 47 (Siptah) et, en 1913, dans la KV7 (Ramsès II). Davis abandonne sa concession et prononce ces mots demeurés célèbres par leur manque de prémonition : "I fear that the Valley of the tombs is now exhausted."
Harry Burton se souvient : "Si M. Theodore Davis, de Boston, pour qui j'effectuais les fouilles en 1914 n'avait pas arrêté son dernier chantier trop tôt, je suis convaincu qu'il aurait découvert la tombe de Toutankhamon. Nous en étions à moins de 2 mètres. À ce moment précis, craignant que si nous continuions de creuser, la route adjacente ne s'affaissât, M. Davis m'a donné l'ordre de cesser mon travail."

Alors que la concession est reprise par Lord Carnarvon et Howard Carter, Harry Burton est engagé par la Metropolitan Egyptian Expedition (mission du Metropolitan Museum of Art - MET). Conscient que la photographie est un outil extrêmement précieux dans les relevés de fouilles, le MET l'équipe de matériels professionnels extrêmement performants. Le travail de Harry Burton est connu est reconnu.
Carnarvon et Carter entretiennent de très bons rapports avec le MET. Aussi, en 1922, lors de la découverte de la tombe de Toutankhamon, c'est tout naturellement que Carter pense à intégrer Burton à son équipe. Tout début décembre, il envoie ce câble à Albert Lithgoe, conservateur du département égyptien du Met : "Découverte colossale. Besoin toute aide possible. Pensez-vous pouvoir envoyer Burton pour archives maintenant ?" Et la réponse qui va sceller une belle part du destin de Burton arrive rapidement : "Trop ravi de pouvoir vous être utile. N'hésitez pas à recruter Burton ou tout membre de notre équipe."

Ainsi, pour l'énorme tâche qui est à accomplir, Carnarvon et Carter s'entourent d'éminents spécialistes. Outre Harry Burton, ils recrutent : Alfred Lucas, Arthur Mace, James Henry Breasted, Alan Gardiner, Arthur Callender, Percy Newberry. Pendant des mois, pour certains des années, ils sortent, listent, décrivent, consolident et protègent les trésors que la KV 62 ne cesse de livrer.
C'est Harry Burton qui reste le plus longtemps : il passera dix années à tout photographier.
La tombe est exiguë et les conditions pour travailler devaient être relativement difficiles. Il utilise une "caméra tripode" à plaques de verre à large format. Le temps d'exposition est très difficile à définir ; la luminosité doit être soignée pour restituer le moindre détail. Il installe des projecteurs, des miroirs, des réflecteurs. Il se rend même jusqu'aux studios d'Hollywood pour se familiariser avec les dernières techniques en matière de lumière…
Il numérote, répertorie et photographie, "in situ", les plus de 3000 objets contenus dans la tombe. Mobiliers, bijoux, statues, vases, éventails, cannes, armes, chars, etc. C'est un travail scientifique, mais il le fait avec talent, rendant ainsi l'émotion suscitée à la vue de ces guirlandes de fleurs fanées déposées il y a plus de 3000 ans sur la poitrine du jeune roi…

Il saisit aussi, sur le vif, l'émerveillement – parfois l'énervement et la fatigue des découvreurs. Le ‘Times’ publie, le 21 février 1923, 142 de ces clichés.
Les photos d'Harry Burton (plus de 14.000) nous enchantent, nous ravissent. Elles nous permettent, par son œil avisé, d'être témoin de ces incroyables moments, d'être au cœur de la pharaonique découverte.
Après la fin du déblaiement de la tombe, Harry Burton demeure en Égypte où il meurt le 27 juin 1940. Il repose au cimetière américain d'Assiout.
MG

Pour en savoir plus :
“The complete Valley of the kings” - Nicholas Reeves, Richard h. Wilkinson, The American Université in Cairo press
“Histoire de la Vallée des Rois”, John Romer, Vernal – Philippe Lebaud, 1991
“Toutankhamon, vie, mort et découverte d'un pharaon”, Nicholas Reeves, 1990, Thames
http://fr.wikipedia.org/wiki/Harry_Burton
http://www.carlos.emory.edu/PDF/Classroom%20TUTorial_Burton.pdf
http://www.wordvia.com/dictionary/Harry%20Burton%20(Egyptologist)
http://www.griffith.ox.ac.uk/gri/carter/gallery/
http://oi.uchicago.edu/gallery/discovery-tomb-tutankhamun-harry-burton-photographs#281_72dpi.png

Bonjour à toutes et à tous !

La cloture de "l'année universitaire" du  cours d'Ecriture hiéroglyphique, s'est déroulée hier au soir, au restaurant égyptien l'Alexandrie à Vichy. Les deux groupes et notre professeur s'étaient donné rendez-vous pour une découverte gustative !

L'excellent repas s'est passé dans une  ambiance détendue. Tout le monde est reparti enchanté.

Profitons des vacances pour "réviser" nos cours en attendant la prochaine rentrée !

Voici quelques photos de ce repas. D'autres vous seront proposées par la suite.

Patsurikia.

Amies, amis, lectrices, lecteurs, si vous avez des suggestions, des articles, des choix de livres, des expositions... sur l'Egypte (bien entendu)  à faire passer, n'hésitez pas à nous contacter !! Les Filles de Thot.

Les découvertes archéologiques

Suivi des découvertes archéologiques en cours et des évènements dans le monde de l'archéologie.

Une ancienne peste de "fin du monde" trouvée sur des corps en Egypte

Les archéologues ont découvert les indices révélateurs d'une ancienne peste égyptienne. Elle fut si destructive qu'elle fut considérée comme la fin du monde par les auteurs de l'époque.

Deux crânes, deux briques et une cruche sont visibles dans le foyer où les victimes de la peste ont été incinérées.N. Cijan © Associazione Culturale per lo Studio dell'Egitto e del Sudan

Au complexe funéraire d'Harwa et d'Akhimenrou, dans l'ancienne cité de Thèbes (aujourd'hui Louxor), la Mission Archéologique Italienne à Louxor (MAIL) a trouvé des corps recouverts de chaux. Elle fut utilisée comme désinfectant.

Les chercheurs ont aussi trouvé trois fours où fut fabriquée la chaux, ainsi qu'un foyer contenant des restes humains où les victimes de l'épidémie furent incinérées.

D'après Francesco Tiradritti, chef de l'équipe, la maladie "a été oubliée pendant des siècles jusqu'à ce que des pilleurs de tombe entrent dans le complexe au début du 19ème siècle".

L'équipe a daté des fragments de poteries, présents dans les fours, au troisième siècle après JC.

Vestiges de vieux cercueils en bois utilisés pour alimenter les fours.N. Cijan © Associazione Culturale per lo Studio dell'Egitto e del Sudan ONLUS

Connue aujourd'hui sous le nom de "Peste de Cyprien", les séries d'épidémies avaient ravagé l'Empire Romain, qui incluait l'Egypte à partir de 240 après JC.

Son nom actuel commémore Saint Cyprien, évêque de Carthage et ancien écrivain chrétien qui fut témoin de la peste et la décrivit comme un signe apocalyptique.

Il nota aussi les symptômes, qui comprenaient les vomissements, les yeux sanglants, des intestins "déchargés" et "dans certains cas, les pieds ou certaines parties des membres sont enlevés par la contagion".

La peste est vue par certains comme une pandémie de variole, qui fit rage en 270 après JC et qui coûta la vie à l'empereur Claude II le Gothique.

Tiradritti a averti cependant que l'extraction d'ADN des corps pour identifier la maladie sera impossible.

Un four a été construit pour produire suffisamment de chaux pour couvrir les restes des victimes de l'épidémie dans l'ancienne ville égyptienne de Thèbes. N. Cijan / L'ACSES ONLUS

La peste a causé des pénuries généralisées de main d’œuvre dans l'agriculture et dans l'armée Romaine.
Au plus fort de l'épidémie, entre 250 et 266 après JC, environ 5000 personnes par jour seraient mortes à Rome.

 Le diacre Pontius, qui a servi sous Cyprien, écrivit au sujet de la peste: "Tous tremblaient, fuyaient, évitaient la contagion, abandonnant de façon impie leurs propres amis, comme si, en excluant la personne qui était sûre de mourir de la peste, on pouvait exclure la mort elle aussi."

Source:

• International Business Times: "Egypt: Ancient 'End of the World' Plague Remains Discovered"